ARTCITÉ offre pour la dix-neuvième fois la possibilité à une centaine d’artistes de présenter leur
travail. Il n’y a pas d’appel à candidature. Les rencontres de chaque univers créatif se font tout au long
de l’année dans les ateliers, lors des expositions, salons… Les seuls critères de choix des exposants
sont l’originalité, la sincérité et la qualité de la démarche artistique.
Dans le monde sensible de la création, plus qu’ailleurs, la répétition est ennuyeuse et l’immobilisme
mortel. Il est primordial de chercher le renouvellement, d’évoluer pour continuer à vivre pleinement
cette belle aventure et la partager avec vous en toute liberté. Le renouvellement de 99% d’exposants
chaque année garantit l’originalité des expositions ARTCITÉ.
Année après année, fort du succès des éditions précédentes, un petit groupe de passionnés se plie en
quatre pour vous proposer une nouvelle édition d’ARTCITÉ. Renouveler cet événement, malgré le
contexte, est une mission avec le devoir de réussir.
Et nous comptons bien y parvenir. Bon, c’est vrai qu’il faudra compter sur soi-même. Ce qui me
rappelle le premier commandement – “Si tu sais compter, compte sur toi”.
Pour sauvegarder la liberté et la diversité de la création, ainsi que l’accès à la culture pour tous,
le soutien de partenaires institutionnels est capital.
Mais… De l’aide de l’état… Zéro. Des milliers d’artistes plasticiens sont abandonnés par ses services.
Même pas un mot de notre roi pour les artistes plasticiens. Par son silence, il a décrété notre inexistence.
Nous survivons M. le Président ! Cette nouvelle édition d’ARTCITÉ est une preuve de plus. Avez-vous
déjà oublié votre intronisation ? Elle a eu lieu au Louvre, le Temple des Beaux-Arts.
De l’aide du ministère de la culture ? Vous voulez rire ? Quel ministère ? Celui dont les responsables
s’interrogent sur “la pertinence des salons d’art contemporain à l’époque de l’internet”… ça fait peur.
La ministre qui dirige une maison d’édition s’avère illettrée ou goujate… (Peut-être les deux), elle
doit en priorité gérer ses ennuis avec le fisc, donc, la culture attendra. Le ministre suivant : sans la
Covid 19 nous n’aurions jamais su qu’on en avait un. Et maintenant, une nouvelle ministre… pas si
nouvelle…
Acceptez mes condoléances. Pour la culture en France. RIP ?
Comme pour nous narguer, le majeur levé haut vers le ciel est remplacé par une poignée de tulipes
bien dressées.
Que l’art spéculatif du minimalisme conceptuel fasse son chemin… Pourquoi pas, on s’en fout. Il
devrait y avoir de la place pour tous. Justement : pour tous ! Pourquoi 100% des budgets publics
financent-ils 1% de courants créatifs ? Pendant 18 ans nous avons demandé des subventions… sans
réponse. Pourtant c’est de notre argent qu’il s’agit. On ne se bat pas à armes égales. Tant pis. Mais
l’histoire aime à se répéter et ce n’est pas toujours Goliath qui gagne.
Heureusement, la municipalité, les partenaires privés, quelques médias, les professionnels du monde
de l’art et le public nous apportent leur soutien. Mes remerciements pour leurs contributions ne sont pas
qu’une simple formalité d’usage ! Ma détermination reste intacte. Mais ma seule volonté ne suffit plus !
Merci à tous !
Gregor Podgorski